



Jërëjëf
Quand je prends ces photos en 2010, au Sénégal, je suis fasciné par les visages des enfants, des femmes et des hommes que je vois.
Avec le recul, je suis évidemment dans l’archétype du touriste qui débarque en terre exotique, s’extasie sur la gentillesse des pauvres qui sont si généreux alors qu'ils n’ont rien, qui remplit son appareil photo de tous ces beaux sourires et en fait son album de beaux souvenirs une fois rentré chez lui.
Et le porteur du marché aux poissons de Saint Louis (la dernière photo), dans l’ombre de la visière de sa casquette, me fusille du regard et me met face à ma position confortable de celui qui peut se permettre de photographier ceux qui triment.
Pourtant il n’y a pas que ce cliché. Il y a aussi beaucoup d’amitié, de celle que mon frère qui travaillait à Dakar à cette période, a su nouer avec plusieurs des personnes qui apparaissent sur ces photos, qui perdure encore aujourd’hui, et qui m’a permis de les rencontrer.
Jërëjëf, merci en wolof, à toi frérot et à toutes celles et ceux qui m’ont accueilli les bras ouverts.
MicMac, le 27/10/2024